La couverture est l’ensemble des composants qui permettent de mettre le bâtiment à l’abri de la pluie, des intempéries diverses et du soleil.
Il existe de nombreux types possibles de couvertures en France selon les régions : tuiles (romanes, canal, mécaniques…), ardoises (avec taille régulière ou irrégulière), chaume, pierre de Lauze, tavaillons de bois).
La première chose à savoir est que, dans beaucoup de cas, on ne peut pas choisir la nature de sa toiture car ce sont les communes qui déterminent le plus souvent les types de toitures autorisées en fonction de l’aspect architectural. Mais cela n’est pas si simple car s’y ajoutent d’autres règles selon que votre habitation est située à moins de 500 mètres d’un bâtiment classé ou selon encore que votre habitation est située dans une Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager.
Si vous construisez ou rénovez dans une commune sans caractère architectural marqué et sans monument inscrits ou classés, c’est la Direction Départementale de l’Equipement (DDE) de votre département qui définit le cahier des charges. Dans de rares cas, il sera possible de choisir librement votre type de toiture.
Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue que la couverture d’une toiture est dépendante de la charpente qui la supporte. Le type de charpente doit être adapté au matériau de couverture que vous voulez utiliser. En effet, toutes les charpentes ne supportent pas des poids de couverture identiques et le matériau de couverture doit être adapté à la pente de votre toit.
Les toitures en ardoise
L’ardoise est une pierre schisteuse qui résiste très bien aux éléments. En effet, elle est non poreuse et donc non sensible au gel, inaltérable aux agents atmosphériques (acides des fumées, sel marin, etc.) et incombustible.
De formes différentes selon les pays et les traditions régionales, l’étanchéité est obtenue avec le recouvrement des plaques les unes par-dessus les autres. De couleur rouge, bleue, verte, grise ou noire selon les gisements, on la trouve particulièrement en Pays de Loire, en Bretagne, dans les Ardennes et en région parisienne où elle est une alternative au zinc car elle peut se poser sur des toits très pentus, voire verticaux.
Enfin, une pose en ardoise n’est pas une opération de bricolage. Il faut faire appel à des couvreurs qui en maîtrisent parfaitement les techniques de pose, qu’elle soit au crochet (l’ardoise repose sur un crochet) ou cloutée (l’ardoise est fixée avec un voire deux clous).
Pour terminer, l’ardoise, très résistante aux éléments, est cependant fragile. On ne peut marcher dessus et l’accès au toit doit être entouré de précautions.
Les toitures végétalisées (ou toitures-jardin)
Il s’agit de toitures avec des plantations sur un toit terrasse en béton avec une structure d’étanchéité, le jardin étant accessible, la toiture végétalisée non. Naturelles, ces toitures sont peu répandues en France contrairement à l’Allemagne où son installation reçoit le soutien fiscal des municipalités de grandes villes (Berlin, Stuttgart, etc.).
En effet, non seulement la végétalisation extensive des toitures est un moyen simple et économique d’embellir la ville mais elle permet la régulation des eaux de pluie (en retenant 50 à 100% des précipitations) et apporte une excellente protection phonique et thermique au bâtiment. Sans compter que l’entretien est minimal, ni tonte ni arrosage par exemple et que l’installation ne nécessite généralement pas de renforcement des structures portantes.
Par contre, depuis 1997, l’aménagement des toitures-jardin est soumis en France à des règles professionnelles concernant l’utilisation des végétaux afin qu’ils ne portent pas atteinte au bâtiment. Dernier avantage, l’installation d’une toiture végétalisée est peu onéreuse et beaucoup de recherches ont lieu en ce moment pour rendre ces toitures encore plus accessibles.
Les toitures en tuiles
Les toitures en tuiles en terre cuite sont les plus répandues en France car elles offrent de nombreux avantages : solidité, ininflammabilité et durabilité. De plus, elles sont esthétiques et vieillissent bien (la terre cuite se patine avec le temps).
La qualité des tuiles dépend de leur cuisson. Quand des colorants sont ajoutés à la terre, la cuisson est moins forte et la tuile moins durable. A l’inverse une tuile très cuite est quasiment indestructible et sa longévité peut facilement dépasser 200 ans ; on peut même marcher dessus. De fait, certaines tuileries offrent des garanties illimitées dans le temps pour leurs produits. Par ailleurs, toutes les tuiles se patinent et se foncent en vieillissant. Il existe une multitude de variations de teintes et de nuances, du clair au foncé pour la tuile plate, de l’orange au brun et au noir pour la tuile mécanique.
Autrefois décriée pour ses performances inférieures à celles d’une tuile en terre cuite, la tuile en béton propose aujourd’hui des standards beaucoup plus élevés en terme de résistance aux lychens et aux mousses mais également en terme esthétique.